Permettre aux personnes incarcérées de vivre de façon constructive leur temps de détention

Permettre aux personnes incarcérées de vivre de façon constructive leur temps de détention

Le milieu carcéral et la sophrologie

Ce qui est essentiel pour moi c’est d’utiliser la sophrologie pour permettre aux personnes incarcérées de vivre positivement, de façon constructive leur temps de détention. C’est aussi se préparer à « demain » en développant la connaissance de soi et de ses fonctionnements propres, en favorisant la confiance en soi et en l’avenir.

A quels besoins répond la pratique de la sophrologie en milieu carcéral ?

La détention est une source de stress qui provoque à la fois des bouleversements physiques, psychologiques et relationnels. La pratique de la sophrologie permet d’apaiser les tensions, les peurs, les colères, les frustrations, l’impulsivité… Cette méthode simple à aborder, est structurante sur le plan physique, émotionnel et mental.

Elle aide la personne à mieux se situer face au monde et à développer de meilleures relations avec elle-même, le personnel pénitentiaire, les autres détenus(es), la famille, l’extérieur. Cette approche est complémentaire des programmes d’approche comportementaliste de prévention de la récidive car elle permet d’acquérir une connaissance de soi, de s’approprier une méthode pour gérer ses tensions musculaires, certaines émotions ressenties comme invasives, de prendre du recul sur ses actes et ses passages à l’acte et de cheminer vers « demain » pour reprendre sa place au sein de notre société.

Les actions sophrologiques

Je propose la sophrologie aux détenus(es) sous forme de modules. Les modules comprennent en moyenne 12 séances, à raison d’1 séance par semaine.

  • Les moyens mis en oeuvre :
    La composition des groupes se fait à partir de demandes volontaires et après un échange avec le responsable du bâtiment, le personnel de santé, les CPIP[2].
  • Moyens pédagogiques :
    Les enseignements sont basés sur la méthode d’Alfonso Cayedo. Nous travaillons au fil des séances sur les degrès I – II – III. Avec au départ, beaucoup d’exercices de RD1 pour déployer le corps et en (re)prendre possession.

Conseils pour les futurs sophrologues :

En tant que sophrologue ce qui est important pour moi est de me rappeler chaque jour :

  • Que je ne suis pas thérapeute, mais que j’invite à chaque séance la personne à cheminer avec elle-même et à son rythme.

De la même manière,

  • Je ne veux rien pour l’autre, je l’invite à être acteur de son état et à son rythme.

C’est la sophrologie qui est au service de la personne et non l’inverse.

Je regarde, j’écoute, je m’adapte.

Lire la suite : https://sophrologie-rhonealpes.com/la-sophrologie-en-milieu-carceral-francoise-chaumayrac/#:~:text=A%20quels%20besoins%20r%C3%A9pond%20la,les%20frustrations%2C%20l’impulsivit%C3%A9%E2%80%A6

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